La Tête dans le sac est une satire sociale réalisé par Gérard Lauzier, inspirée de sa bande dessinée du même nom, publiée en 1979-1980 dans Pilote... qui met en scéne (Sur la musique composée par Vladimir Cosma), Romain (excellent Guy Marchand), la cinquantaine fringante, le patron d'une florissante agence de publicité, un homme comblé qui après trois mariages malheureux, semble avoir enfin trouvé la femme idéale en la personne de Véra (la toujours superbe Marisa Berenson), son élégante maîtresse, et affiche sur le plan matériel une réussite insolente, comme en attestent sa Jaguar dernier modèle, son vaste appartement parisien et son valet stylé (joué par l'excellent Saïd Amadis)... Jusqu'au jour ou surgit dans sa vie Eva (jouée par la lumineuse Fanny Bastien), une jeune femme qui manifeste à son égard une (presque) indifférence et Dany (joué par Patrick Bruel... un role qui lui ressemble... un petit con aux dents longues), un jeune et brillant publicitaire perfide.... La Tête dans le sac est tout d'abord une bande dessinée dont le personnage central serait un Jérôme Ozendron (le jeune cadre de Je Vais Craquer ou de la BD La Course du rat) qui aurait vieilli, endurci par les luttes professionnelles et sentimentales, mais toujours, mais toujours aussi faible devant les femmes, Sauf que les jolies écervelées on fait place à de sordides calculatrices (Eva est une jeune femme belle, cynique, intéressée et pratique.. Même si elle est manipulé par une amie lesbienne protectrice) et la métaphore animal (Voir l'affiche originale) vire du rose au noir... l'humour est toujours là, tandis que le ton se durcit imperceptiblement... l'auteur assimile l'univers de son phallocrate à celui d'une tribu de singe qui a la fois menacé dans son statut social et attaqué sur le terrain de la virilité... Touchant, dérisoire, bousculé par la génération montante, le quinquagénaire (remarquablement interprété par Guy Marchand) qui voit s'effondre son sécurisant égoïsme est beaucoup plus pertinent et complexe que les précédentes ébauches du réalisateur qui reste fidèle à une mise en scéne (la troisieme de l'auteur après, T'empêches tout le monde de dormir et P'tit Con... et sa meilleure a ce jour) précise et fonctionnelle ou le misogyne devient misanthrope et renvoie dos a dos des femmes quisont des garces etr des hommes qui sont niais... Enfin bref, le meilleur film de Gérard Lauzier.