"La tête dans le sac" ou le portrait d'un cinquantenaire sûr de lui, égoiste et macho. Mais, entiché d'une trop jeune maîtresse qui se dérobe sans cesse, Romain (Guy Marchand) voit son assurance de séducteur se fissurer.
Le film de Lauzier est l'histoire classique de l'homme mûr qui finit par découvrir la désillusion. Confronté à l'insolente jeunesse, Romain ne fait plus figure que de has been.
Hormis quelques formules de dépit de Guy Marchand, le film est fort médiocre. La platitude de la mise en scène de Lauzier le prédispose déjà à l'inefficacité. Mais c'est surtout l'univers branché et la vulgarité des personnages qui nous détournent de cette comédie de moeurs caricaturale et volontiers méchante, insignifiante telle quelle. Le film tourne au mauvais vaudeville, fortement axé sur l'homosexualité (Jacques François est parfaitement grotesque en vieille tante)
et ponctué de formules toute faites qui tombent à plat, faute de sens. Entouré de seconds rôles superficiels, Marchand fait ce qu'il peut dans un emploi uniforme et sans matière qui n'ajoutera rien à l'étude du syndrome de la cinquantaine difficile.