Malgré une intention louable et un casting impliqué (Benoit Magimel en tête suivi de Rod Paravot et Catherine Deneuve), La Tete Haute s'enfonce dans la caricature. Outre les dents jaunes poussin de Sara Forestier, le film ne réussit pas à capter l'attention et le propos voulu. Le scénario roule dans la démonstration et la répétition, à tel point que la morale de certaines scènes nous fait souffler. La dramaturgie, forcée, nous met mal à l'aise. Les relations, que ce soit entre Malony et sa mère ou encore l'apparition divine et furtive du grand-père, sont passées à la trappe. La BO, qui, sortie du film est excellente, souligne ici le caractère boursoufflé de certains passages. C'est peut-être ça le problème du film d'Emmanuelle Bercot, c'est de souligner inutilement des situations bourrées de stéréotypes. On se rend au cinéma avec plein d'espoir et on ressort avec du superficiel et de l'incohérant (la fin qui plaira au plus grand monde) au détriment de la réalité, là où le film Polisse était un sans faute. La Tete Haute aurait pu s'axer sur la richesse des relations et une dramaturgie passionnante, mais c'est gâché, et avec talent.