QUOOOOOOIIIII ???? Seulement sept avis sur ce petit bijou ?
COOOOOMMMMMMMENT ? Aucune critique publiée ?

Cette injustice se doit d'être réparée, séance tenante !

Newman reprend les fringues d'Harper, un privé d'un nouveau genre (enfin, en 66) neuf ans après "détective privé".
Et tout ce qui avait moyennement fonctionné alors fait cette fois mouche, et le résultat est délicatement jouissif.
Encore une fois, tous les poncifs du film de privé sont présents (cette fois à la Nouvelle-Orléans, du coup: bayou, maison coloniale, famille richissime pourrie, enjeux financiers majeurs) mais tout est réussi. Les motivations propres de chacun sont à la fois ténébreuses à souhait (pour ne rien comprendre à l'enquête le temps qu'il faut) et limpides (une fois comprises), et surtout surtout, le film comporte plusieurs niveaux de satisfaction, comme tout grand polar qui se respecte.

C'est drôle: plusieurs fois, les dialogues sont délectables, quand on les entend prononcés par Newman (du style: "- 150 dollars par jour, mais ça rapporte énormément d'être privé ! - oui, sauf quand on ne travaille que quatre jours dans l'année" ou "-vous ne voudriez pas mourir maintenant, je suis sûr ? - Ce serait effectivement stupide d'avoir cotisé pour ma retraite jusque là", ou encore l'aller retour sur la couleur de la ceinture de karaté qu'Harper pourrait avoir porté).

C'est écologique: très vite, l'enjeu tourne autour d'un terrain dont le destin balance entre réserve à oiseaux et champs de pétroles.

C'est familial: Paul tourne avec sa femme Jaonne Woodward, méconnaissable si comme moi vous l'avez vue quelques jours auparavant dans le film réalisé par la mari ("de l'influence des rayons gamma sur le comportement des marguerites", que je vous recommande aussi par ailleurs) et la société de production est celle que Newman a créée avec ses potes Hoffman, Streisand, Poitiers et McQueen.

C'est surtout passionnant.
Et puis Melanie Griffith à 18 ans en fifille-à-papa gâtée, sexy et machiavélique, ça vaudrait presque le déplacement en soi-même.

(et encore une fois, stupeur totale quant au titre français sans aucun rapport avec quoi que ce soit dans le film...)
guyness

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7

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