la misère humaine : l'art de s'en faire du fric !

Loin de décoiffer : la misère humaine ou l'art de s'en faire du fric !

A voir ce documentaire, on ne sait trop ce que ses créateurs ont voulu nous montrer...
Si c'était les atrocités de la guerre, ça on le savait déjà ! Montrer un collabo lynché par la foule et hissé puis pendu au haut d'un gibet, on a déjà vu et revu l'image des quantités de fois...
Si c'était pour nous faire découvrir qu'il y en a toujours pour profiter du malheur des autres et tirer parti de toutes les situations, on n'avait pas besoin de ce documentaire non plus ! Et avec les femmes, on ne sait trop si elles font une différence entre collaboration horizontale avec l'ennemi, ou séduction et attrait de l'uniforme du plus fort... L'amour a ses raisons que la raison ignore...
Et puis quelle que soit la guerre, c'est la loi de la jungle où le lion vaincu n'a plus droit à son harem... le perdant n'est pas un modèle d'attraction pour ces dames. De toutes celles qui ont craqué devant l'envahisseur nazi, Arletty fut la plus célèbre ! Elle clamait à qui voulait l'entendre : "je suis française, mais mon cul lui, est international !" Alors pourquoi avoir choisi cette femme inconnue de Chartres parmi tant d'autres ? Pourquoi s'être acharné sur celle qui après la guerre a dû à l'habileté de son avocat de ne pas être condamnée à la libération, mais qui au final, a payé très cher ses flirts avec des boches ?
Le réalisateur semble en effet s'acharner sur elle alors qu'il en a existé tellement d'autres !
Au point que cet amas de sujets en devient long et insupportable, bien que le docu ne fasse que 55 mn !
Si on a voulu nous montrer le travail talentueux du photographe Robert Capa, qui mourut sur une mine à trop vouloir espérer le cliché miracle, il y avait sûrement matière à mieux mettre en valeur les risques du métier que ce reportage pépère dans lequel le journaliste est toujours traité en VIP la paix revenue. On se demande pourquoi on s'attarde autant et si longtemps sur le cliché de cette tondue de Chartres tenant son bébé dans les bras, avec un père honteux qui marche devant elle... Et on a droit à des commentaires type "beaux-arts" où on s'extasie devant les diagonales du cliché qui convergent vers le sujet.... et bla bla bla...
Tous les honnêtes photographes de métier vous avoueront toujours prendre à minima une douzaine de clichés 6 X 6 pour être certains d'avoir au-moins une photo potable. Et que la photo miracle est le fruit du hasard le plus souvent, de la patience, et que surtout en instantanés, elle n'est pas le fruit d'un long travail de composition.
Ce qu'on constate d'ailleurs sur le cliché précité où l'on voit que c'est du "pris sur le vif"...
Alors au bout du compte, on ne sait plus très bien ce que voulait nous montrer ce documentaire qui s'éparpille dans tous les sens... Pas très captivant au final, et très décousu... Loin de décoiffer...
France 5 le 24.03.2019- Toute l'Histoire le 08.10.2023-