Ben si, on a tout fait pour !

Si vous ne deviez voir qu'un documentaire sur la puissance du feu, ce devrait $etre celui-là !

Le 4 mai 1897, on étrenne le "bazar de la charité" où se déroule la réunion réservée au gotha de la haute aristocratie parisienne. Il fait bon s'y montrer et faire preuve de largesses... Entre autres personnes réputées : la duchesse d'Alençon...

Ce vernissage fera 126 mort, brûlés vifs, ou piétinés !

Le bâtiment "bricolé pour la circonstance ressemble une rue mais en impasse, flanquée de sortes d'échoppes de chaque côté, y compris un cinéma qui y fait la démonstration de cet art nouveau.

Devrait ? Aurait dû !

En effet, une représentation nécessitait force produits chimiques et autres ingrédients hautement inflammables, et le projectionniste activant ses outils, n'y voir goutte et demande à son assistant un peu plus de lumière. Il ouvre quelques persiennes mais ce n'est pas suffisant. Lequel des deux a fait cette ilense bourde ? On ne le saura jamais mais pour s'éclairer de plus près, l'un d'eux commettra l'erreur fatale : il allumera une allumette ! Laquelle sera fatale dans cet air chargé de gaz et procurera le même effet qu'une toute petite étincelle dans le moteur à explosion d'une voiture ! Avec le bois et tout ce qui peut brûler, l'incendie trouvera de quoi le nourrir avec une rapidité dantesque ! Pire, le toit du bâtiment revêtu de goudron fond et commence à couler en flammèches sur les invités, les longues robes des femmes participantes prenant feu et les dénudant...

C'est l'horreur d'autant qu'i n'y a pas d'issue de secours... Certaines tentent de fuir mais son piétinées par des hommes n'hésitant pas à les brutaliser parce qu'elles ne fuient pas assez vite !

Montesquieu sera même soupçonné d'en être, mais finira lavé de tous soupçons...

Il y aura bien des attitudes héroïques et sauvés miraculeusement, mais si peu !

Bref, pour un bâtiment destiné à recevoir du public, l'édifice constituait un véritable coupe-gorge et un exemple de toutes les erreurs à ne pas commettre ! On aurait bâti le "Bazar" (bien nommé) au-dessus d'un volcan, d'une poudrière ou d'un champ de mine qu'on n'aurait pas fait pire...

Le cinéma en a pris un sacré coup dans sa réputation, l'aristocratie dans son nombre d'élus, et aucune trace ne stigmatise les restes de ce qui fut l'horreur... Tout disparut très vite, aussi vite que cette catastrophe éphémère et les présumés responsables ne furent que légèrement punis....

Ce documentaire est passionnant à suivre et ne ressemble pas à un pensum, et sa récitante, Audrey Fleurot malgré le tragique de son récit, n'imite heureusement pas ce cortège de voxographie qui semblent nous annoncer la fin du monde ou se croient à un enterrement !

Bref, presque mieux que certains films d'épouvante ! L'imagination est parfois plus forte que la réalité !

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Histoire TV le 7 et 14.12.2024-

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le 13 déc. 2024

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