Framed ! I'm gonna live forever ! Baby remember my name !
C'est très proche de la précédente réalisation de Karlson : "Justice sauvage" mais celui-ci totalement recentré sur la pure série noire avec un scénario traditionnel qui ne s'égare pas et se révèle bien construit. Alors certes tous les clichés sont la (l'innocent cherchant à se venger, la copine chanteuse de bar, les rencontres en prison, les shérifs bas du front, les politiciens corrompus etc...) mais Karlson contourne le problème avec une certaine décontractions qui évite ainsi les figures de styles appuyés. A l'image de Joe Don Baker, le film possède une nonchalance (rondouillarde) qui cache de stupéfiants accès de violences qui surprennent encore aujourd'hui à commencer par la combat dans le garage jusqu'à une séquence de torture toujours inédite où le héros tire à bout portant sur l'oreille d'un porte-flingue avant de brûler la seconde avec la vapeur du moteur de sa voiture. Une violence sèche et brutale qui n'a rien de glamour.
A part ça, la narration fonctionne bien même si le rythme prend doucement son envol, le personnage féminin n'est pas inintéressant mais on regrette que les seconds rôles ne soient pas plus consistants (le flic noir ou les mafieux qui filent un coup de main) de même qu'il y a quelques raccourcis bien accommodants dont le fait qu'on oublie que la voiture du héros finisse explosée par un train avec 2 personnes à l'intérieur (mais ça donne un incroyable plan où le cascadeur chevronné saute du véhicule juste avant le passage de la locomotive au point de se retrouver littéralement dans les flammes de l'explosion :shock: ).
Pour un dernier film, ça tient au tout cas très bien la route dans le genre série B sudiste et hargneuse... Et tant pis, si ça n'a rien de révolutionnaire.