La Traite des blanches par Mickaël Barbato
L'histoire met en scène Manfredi, un mac' qui, après avoir organisé un putsch dans son "organisation", balance en grande partie ceux qui l'y ont aidé. Parmis eux, Carlo qui vient tout juste de sortir de prison. N'ayant pas les moyens de payer un avocat, sa petite amie Aida est prête à tous les sacrifices...
Entre expressionnisme et mélodrame, il faut bien avouer que le film ne sait pas trop sur quel pied danser au rythme de cette histoire d'une femme prête à tout. Un léger problème de liant aussi, l'oeuvre étant parsemée de transition pour le moins lourdes et laborieuses, surtout dans le premier quart où l'histoire a vraiment du mal à se mettre en place.
Puis arrive une séquence assez bluffante, qui va à elle seule constituer la pièce principale du film : un marathon de danse. Marathon pendant lequel Manfredi, mac' sans scrupules, repère des filles pour son sale buisness. Mélange d'humour, Comencini ayant tourné avec l'acteur culte italien Toto et de moments durs, c'est dans cette absurdité ambiante que naît comme une sorte d'impression pour le spectateur : Aida, qui participe à l'épreuve inhumaine (danser jusqu'à épuisement, le dernier debout remporte le paquet), est vouée à l'échec.
Et cet échec, qui va trop loin, conduit Carlo, qui s'enfuit de prison, à demander vengeance, dans une sorte de revisite de M le Maudit et son procès final.
Vraiment dommage que le début soit si poussif, tant la deuxième moitié du film est d'une certaine qualité. Ajoutons à cela un casting féminin bien classe avec, entre autres, une Sofia Lazzaro, qui se fera appelée un peu plus plus tard Sophia Loren, toute débutante et déjà belle et rayonnante à l'écran.
Et à noter que l'assistant réal de ce film est un certain Sergio Leone...