"Salauds de pauvres !"
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J'aurais chanté sans fin les louanges de La Traversée de Paris s'il avait assumé sa fin - je parle de l'assumer parce qu'elle semble affreusement artificielle, comme bricolée à la hâte et ajoutée sans conviction à la conclusion initialement prévue, ce qui expliquerait aussi le plan étonnamment long sur une plaque d'immatriculation dont rien ne nous laisse deviner qu'elle aurait la moindre signification particulière, sauf si ce plan était là pour un fondu au noir final par exemple. Et je comprendrais pourquoi on a ajouté ces dernières minutes dans un film des Trente glorieuses se refusant à une trop grande morosité, de même que l'on a dépouillé le film du cynisme de la nouvelle, le personnage du peintre étant autrement moins sympathique et recommandable dans ses motivations réelles, alors que des scènes qui pourraient le ternir ici, paradoxalement tirées directement de Marcel Aymé, ne parviennent qu'à lui conférer de la couleur. À force d'adoucir, on perd la conclusion qui aurait frappé, qui aurait véritablement poussé jusqu'au bout ce curieux et en fait assez génial mélange de tonalités, entre buddy movie burlesque et tragédie de l'occupation.
Créée
le 22 août 2023
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