Dernière réalisation pour l'un Tatsumi Kumashiro, l'un des réalisateurs les plus estimés du pinku eiga. L'érotisme est très en retrait, présente surtout dans le dernier tiers, pour mettre l'accent sur l'aspect Yakusa/polar mais on reconnait immédiatement son style composé de (très) longs plan-séquences et un jeu plutôt naturel et spontané.
Et une nouvelle fois, Kumashiro me laisse de marbre.
J'y ai cru au début pour voir comment le cinéaste allait s'emparer du sujet, avec une certaine prise de distance entre second degré, voix-off et une vision très clinique des yakuzas et leur complots (à taille humaine) avant que la narration à basse d'une profusion de fondus aux noirs et de personnages désincarnés me rebutent rapidement.
Malgré donc une certaine admiration pour la durée des prises de vues et l'implication des acteurs, je me suis copieusement ennuyée.
Reste deux séquences stupéfiantes où Eiji Okuda se recoud lui d'une blessure au couteau. Soit le maquillage est super bien foutu, soit l'acteur s'est vraiment recousu une entaille réelle.
Et accessoirement dans la deuxième séquence, la copine du héros a un orgasme en le regardant faire. Dommage que le film n'utilise pas plus souvent de moments décalés comme celui-ci.