La Turbulence du vide

C'est intéressant de pouvoir croiser ce genre de petits films totalement inconnus du public, et c'est encore plus intéressant, voire goûteux, de le trouver très facilement sur des réseaux alternatifs.

Parce que sans ces réseaux, comment faire connaître ces projets puisqu'ils n'existent plus de le circuit mainstream, hein mon Groluc ?

Il est encore plus sympatoche de voir que ce dernier tient "parole", d'une certaine manière. Produire des étrons pour faire, de temps en temps (on n'a dit DE TEMPS EN TEMPS !!! Merci !), des films un peu plus... Enfin, un peu moins... Enfin, vous voyez ce que je veux dire ? Non ? Des films plus... "Intelligents". D'auteur, voilà

Donc, produire des films un peu plus "difficiles", comme l'est visiblement La Turbulence Des Fluides.

Y a un phénomène étrange, un gros vide au milieu et une scène qui essaie de donner un sens à ce qui se passe. La réalisatrice tente de créer une ambiance étrange, c'est en partie réussi.

Mais paradoxalement, c'est creux et plat.

Imaginez un bonbon en forme de soucoupe: ça a un goût de papier avec à l'intérieur de la poudre sucrée et aromatisée. Et de l'air. Beaucoup d'air.

Les "enjeux" sont posés lors de la mort d'une relation d'un personnage, et cela n'est fait que vers le milieu du film. Avant, ça ronronne, pendant, on s'en fout, après ça ronronne encore, et pourtant il n'y a pas le moindre chat à l'image.

La scénariste pose donc son postulat de départ, comble le vide du milieu avec ce qu'elle peut, dissous les enjeux, puis re-comble le vide. Beaucoup de vide pour une durée pourtant assez conséquente. Un court-métrage aurait largement suffit, ça aurait été bien plus dynamique et sa densité aurait permis de maintenir cette ambiance un peu lourde tout le long, alors que le format du long-métrage montre que les efforts n'ont pas été soutenus de bout en bout.

Une belle tentative joliment ratée.