Hast du den rote Knopf gesehen ? Wir immer wollen zu zurück gehen ...
Adaptée d'une situation réelle qui a eu lieu aux États-Unis, d'ailleurs certains sournoisement souffleront à l'oreille des éventuels Candide que cela n'aurait pas pu avoir lieu ailleurs, ce film lui se situe en Allemagne et par là même accroit son intérêt puisqu'il se place dans un cadre moderne où il semblerait qu'une telle situation soit contradictoire et impossible (en toute bonne foi et logique).
En effet un prof de sport/politique (plus précisément un ancien étudiant anarchiste, sortant avec une autre prof, tendance allemande quarantaine cool et détendu, vivant sur une péniche) chargé de réaliser un cours sur l'autocratie, suite au manque de réactivité de ses élèves, décide de le rendre plus vivant en mettant en place une autocratie fictive au sein de cette classe. Le problème est que l'expérience lui échappe et que l'autocrate est rapidement dépassé par le sur-investissement de certains de ses élèves ...
Le film joue donc avec le spectateur aussi bien au niveau scénaristique avec l'évolution de la situation, ces élèves qui se prennent au jeu, se dotent d'un uniforme, se radicalisent, s'entraident, rejettent la différence, qu'au niveau de la réalisation (évolution de la bo utilisé, plans plus sombres) et des acteurs (prestation dont on tirera un grand plaisir).
Un léger frisson parcourt votre dos à la fin du film, vous vous grattez l'oreille tout en vous demandant comment on a pu en arriver là alors qu'on souriait sans complexe au début du film ... Comment est-on passé d'une relation de respect/amitié à une relation d'admiration/rejet ?
C'est tout le développement d'un groupe, de son identité, filtre/moule qui se met en place et rejette les sujets non conformes, c'est l'occasion pour certains de fuir le quotidien, pour d'autre de trouver un futur, un échappatoire , une bouée de sauvetage !
Certains critiqueront des ficelles trop grosses, ils auront sans doute oubliés qu'ils ne lisent pas l'enquête d'un Hercule Navet ou d'un Percée Poirot, c'est justement toute la justesse du film que d'être dans la logique d'une grande force qu'on ressent mais ne voit pas, ne pouvant être arrêtée et modelant les personnes qu'elle touche ... un peu l'idée de la vague en fait ...