Une grande force visuelle se dégage de cette oeuvre du cinéaste tchécoslovaque Frantisek Vlacil. Le film raconte l'entrée forcée d'un jeune seigneur dans un ordre de chevalerie, bien des années plus tard celui-ci décide de trahir son serment. On retrouve comme dans le chef-d'oeuvre Andreï Roublev de Tarkovski, la folie du Moyen-Âge, le mysticisme des gens, le servage et la peur d'ailleurs esthétiquement les deux longs-métrages sont proches. La mise en scène est faite de plans magistralement imaginés, tantôt très symétrique tantôt volontairement moins. Là ou je suis plus sceptique, c'est en ce qui concerne le son, parce que j'ai l'impression qu'il n'y a pas de prises directes, tout a été effectué. Cela donne un résultat bizarre car les voix des acteurs ont dans certains passages de l'écho (est-ce volontaire ?) et les bruitages par contre apportent à cette ambiance si étrange.