Un film bâclé, complètement incohérent, qui ne se laisse voir que pour sa première partie.
Celle-ci narre la machination d'un quatuor pour s'emparer de la richesse de Lady Morgan : ils se débarrassent de celui qu'elle veut épouser, séquestrent son plus proche parent, et la rendent folle au point de la pousser au suicide. Jusque là ça se tient ; c'est pas folichon comme canevas, la machination à l'héritage a déjà été vu et revu par le giallo dans la même décennie, mais cela se laisser voir.
Commence la seconde partie, fantastique. Lady Morgan réveille à distance son amoureux que la tentative d'assassinat avait plongé dans l'amnésie. Il revient sur les lieux du drame et le fantôme de Lady Morgan lui narre sa vengeance. Et là cela devient grotesque. Gordon Mitchell grimace et surjoue, les scènes de poltergeist du fantôme sont ridicules à souhait, la réalisateur tente de nous plonger dans l'horreur gothique, mais tout le monde n'est pas Mario Bava.
Et je ne vous parle même pas de la révélation finale, mélangeant deux mythes du fantastique.
Ce n'est pas parce que tu tournes ton film en noir et blanc que tu obtiens un cachet gothique...