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Je suis tout surpris de réaliser que ce film est classé partout comme un drame. La vérité, c'est que j'ai beaucoup ri devant ce film.


Jaune, au début, pendant pas loin d'un quart d'heure, en me demandant combien de temps j'allais encore tenir devant un tel navet. Et puis je me suis dit que le réalisateur qui m'avait tant touché avec ses précédents films, ne pouvait s'être fourvoyé à ce point, et que ça devait être moi qui avait raté quelque chose. Et le fait est que, même si je n'ai jamais aimé Catherine Deneuve (exceptions faites des films de Demy), les horreurs que sort son personnage à la Gloria Swanson ne collaient pas trop avec ce que je m'imaginais Deneuve capable de d'interpréter. Alors je me suis abandonné à essayer d'entrer en empathie avec ces personnages. Et, rapidement, j'ai fini par rire de bon cœur.
Bon, toujours un peu, parce que je continuais de me moquer du "jeu faux" propre à Catherine Deneuve. Mais également suite à toutes ces petites vacheries assez jubilatoire à entendre dans la bouche d'acteurs n'ayant plus grand chose à prouver, et qui s'abaissent assez bien à un niveau de "série B" (terme affectueux) pour nous faire découvrir un cinéma "d'auteur", bien français (même si c'est un cinéaste japonais qui organise tout cela pour nous).


D'ailleurs, de japonais il est question, dans la manière de filmer cette famille qui s'aime et se déchire. Dans cette superbe série de 5 plans consécutifs débutant par un érable et s'achevant dans un restaurant asiatique. Je pense que "la" vérité, les vérités, sont toutes entières dans ces 5 plans. Et les plans d'avant, et les plans d'après, sont juste là pour encadrer, délayer ce concentré de vérité(s).


La comédienne qui joue la gamine est très fraîche, très naturelle.
Deneuve déteint parfois sur Binoche. Heureusement, pas souvent. Heureusement (bis) Binoche déteint sur Deneuve. Malheureusement, pas assez souvent.
Et Ethan Hawke passe dans le film, tout doucement, telle une tortue changée en homme, et qui assiste à ces curieux échanges mères-filles "je t'aime - moi non plus" avec circonspection.


J'ai beaucoup ri. Mais le drame, c'est peut-être que je n'ai finalement pas si bien compris le film, alors...

giuscescu
7
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le 3 févr. 2020

Critique lue 139 fois

giuscescu

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