Quand Jacques-Yves flirt avec Melville.
Un Wes Anderson à l'image de ses autres films, on y retrouve ses techniques habituelles: Casting de choix (du lourd), dialogues légers, subtilement drôles et pleins de sens, un thème principal traitant des relations humaines (à savoir la paternité), des personnages proches de l'autisme mais attachants et variés...
Bref, comme d'habitude avec lui, on passe un bon moment et on flatte son égo en rigolant à des scènes que la plupart du commun des mortels pourrait trouver plates et insipides (hmm ça fait toujours plaisir).
Quelques petits bémols cependant, la fin manque un peu de sobriété à mon goût, ce qui jure avec le ton léger mais dramatique du film, et la scène de contemplation du Requin-jaguar tacheté (ouidakor) qui aurait méritée un petit boost budgétaire. Mais c'est du détail.
Bien sur, le parallèle avec Moby Dick se fait assez facilement. Bill Muray est à la poursuite d'une créature mi-réelle mi-mythologique et cette poursuite va avoir des conséquences dramatiques sur son entourage et sur lui-même.
Le film se moque avec sympathie des documentaires animaliers marins et on prend un certain plaisir à les voir tourner leurs scènes d'une façon aussi synthétique et préparée.
Pour les amateurs de Wes Anderson, c'est du garanti 100% pur splash!