Le roi et l'oiseau, c'est un film d'animation français. Certes, mais outre le fait qu'il ait inspiré des géants de l'animation du monde entier, Miyazaki, pour ne citer que lui, c'est avant tout une fable politique.
Déjà, il est basé sur un scénario de Jacques Prévert (mine de rien, ça donne un sacré cachet), et il raconte l'histoire d'un royaume totalitaire gouverné par un souverain superficiel et volatile. Dans un décor rétro-futuriste typique des dystopies de l'époque, on assiste à la lutte entre une élite tyrannique et une base populaire oubliée.
Pour faire court, tout est symbolique. Mais vraiment tout.
La lutte entre l'art populaire, représenté par notre petit couple ramoneur/bergère, et l'art de propagande, le portrait du roi qui prend la place de son modèle, la plèbe menée par un leader charismatique qui prend les armes pour renverser le système symbolisée par les fauves tournant en rond dans leur cage, attendant qu'on leur donne tranquillement la becquée, le géant de fer, instrument d'oppression du Tyran qui finit par servir à la destruction du royaume et à libérer le petit oisillon en cage (oooooh le meugneuninanuuuuu).
Bref, la liste est longue, c'est riche, blindé de bonnes idées, accessible à tout le monde, musicalement bien orchestré... C'est parfait.
Un conte qui nous apprend que si, le rue a la parole si elle décide de la prendre. Tiens bah c'est toujours d'actualité on dirait. Enfin tout du moins, on a l'illusion que ça l'est.
Quoi ? Pardon ? Ah mais si Môssieur, je suis totalement objectif.