Après les claques Rushmore et Moonrise Kingdom, j'attendais beaucoup de La Vie aquatique. Peut-être un peu trop, car la déception est là.
Le film ne m'a pas emballé plus que ça, l'histoire de cette bande peu banale composée de tout sauf de marins est sympa mais pas fascinante. Wes Anderson maîtrise son style à la perfection, l'image est léchée, les plans millimétrés, mais la fraîcheur en pâti.
Le personnage le plus marquant pour ma part est Klaus, Allemand à la sensibilité à fleur de peau en manque d'affection magnifiquement interprété par le bouffon v- euh William Dafoe. Pelé est marrant aussi, avec sa manie de jouer du David Bowie sans cesse au lieu de veiller à la sécurité du navire.
C'est d'ailleurs une des forces de La Vie aquatique d'aligner une bonne dizaine de personnages sans manquer de leur donner chacun une profondeur, une vraie personnalité.
Le message au sujet les pères absents est criant de vérité. Je ne suis pas concerné, heureusement, mais je tenais à souligner cet aspect intelligent du film qui parvient à nous toucher sans en faire des tonnes. L'élégance légendaire de Wes Anderson a encore frappé.
Mais malgré tout ces bons points, je n'ai pas pu m'empêcher de regarder le temps restant toutes les dix minutes, signe d'un manque de rythme flagrant, voire de mollesse.