A Dicken's tale

Dès le début le ton du film est donné, on est dans un conte. Puis passé les échanges divins (et non pas de jeu de mots ici), le film nous déroule la vie de Georges Bailey. Georges Bailey qui veut devenir quelqu'un d'important, qui veut voir le monde puis construire des ponts et immeubles, marquer des vies. Le destin le guidera sur une autre voie et ses grandes aspirations deviendront autre chose. Une vie plus ordinaire au premier abord que Bailey pense en lui même banale très loin de ses fantasmes.
Puis la comédie cède la place au drame et l'irruption du fantastique refait son apparition dans le métrage. L'ange entendu au début du récit vient au secours de Georges sur le point de se suicider et fini par lui montrer, dans ce qui reste aujourd'hui comme le plus beau clin d'oeil au Scrooge de Dickens, que sa vie n'a rien d'ordinaire ou de banal et que son rôle a vraiment été important dans la vie de ses proches. Un final qui nous donne à nous aussi spectateur envie de hurler, une fois n'est pas coutume, que la vie est belle.
Le film est parfait tant dans la mise en scène que dans l'interprétation avec un James Stewart possédé par son rôle qu'il qualifiait lui même de rôle préféré. Capra prouve qu'il est au Cinéma ce que Dickens était à la Littérature, un grand conteur d'histoires.