« Pour faire l'amour, les femmes ont besoin d'une raison ; les hommes simplement d'un endroit »

Alors qu'il vit une crise de la quarantaine, qu'il s'ennuie auprès de sa famille et de son travail, un homme est invité par ses deux meilleurs amis, qui sont aussi dans cette étape-clé de la vie de la gent masculine, à vivre deux semaines en tant que convoyeur de vaches du Nouveau-Mexique au Colorado. Ils vont rencontrer un fermier bourru, mais surtout, cela va permettre de faire le point sur leurs existences.

Le film a indéniablement un statut culte, d'une part grâce à la présence de Billy Crystal alors auréolé du triomphe de Quand Harry rencontre Sally, mais aussi et surtout de la réplique reprise en titre de ma critique. Et il faut dire que c'est magnifique, du niveau d'un Billy Wilder. Pour le reste, il s'agit d'une comédie sur le mildlife crisis, genre très en vogue outre-Atlantique, et où l'acteur est accompagné de Daniel Stern (qu'on connait comme un des voleurs de Home Alone) et Bruno Kirby, qui se demandent où ils en sont, surtout quand l'un est surpris en flagrant délit d'adultère avec une femme bien plus jeune et que l'autre refuse toute paternité car il veut encore s'amuser avec sa mannequin récemment épousée. Mais l'autre intérêt est dans le second rôle du fermier joué par Jack Palance, Oscar à la clé, qui est excellent en type renfrogné mais qui cache en fait un coeur tendre. Rien de nouveau sous le soleil de la comédie, mais Billy Crystal fait assurément le boulot, celui d'amuser, et dans les superbes plans larges de l'ouest américain.

Devant le triomphe du film, une suite sera réalisée en 1995, mais j'avoue que le côté culte m'échappe un peu, au risque d'être une peau de vache...