"Mon pied droit est jaloux de mon pied gauche. Quand l'un avance, l'autre veut le dépasser. Et moi, comme un imbécile, je marche !" (Raymond Devos)
Un drame sur la jalousie...
Sauf qu'aucun réalisateur ne jalousera lui cette daube !
L'affaire de la tuerie du "Grand Bornand" revue et corrigée par un tâcheron télé de France TV qui en a commis bien d'autres : Didier le Pêcheur.... Relookée une fois encore mais sans talent...
Acoquiné en l'occurrence pour le scénario par une Delphine Labouret , sans beaucoup d'ambition pour ce récit aussi plat que ne sont pas les Alpes : tout ça pour élaborer une histoire qui se traîne et qui manque de relief !
Un comble pour un récit criminel qui se déroule à la montagne en Haute-Savoie...
Ça commence avec le gadget du moment en vogue pour metteurs en scènes en manque d'imagination : un drone qui survole une route bordée d'arbres et suivant une voiture...
Aussi inventif que les débauches de zooms, grand angles et""fish-eyes de jadis...
Après on traîne son ennui et le train-train de cette voie en impasse pendant quarante minutes où il ne se passe rien...
Coup d'oeil dans le rétro : des amoureux du grand air font bâtir à la montagne et comme la construction a du retard, ils sont hébergés gratos par des hôtes qu'ils se mettent à envier... En réalité, pas si friqués que ça... Les squatters vont devoir dégager car d'autres vacanciers eux ont loué le gîte....
L'une des nanas du couple passe son temps complètement accro à son smartphone comme un second cordon ombilical , et nous, on s'emm... et on s'agace... L'autre pas mieux n'arrête pas de bécoter et tripoter son homme qui a l'air de s'en moquer comme de l'an quarante et reste aussi froid qu'un bonhomme de neige...
D'ailleurs trop occupés à baisouiller, ils laissent leurs gosses seuls en bas âge dans leur chalet ! Et on devine déjà ce qui va se passer car la tension est de plus en plus montée entre les mal logés et les pseudos nantis..
Le pire, c'est que les parents indignes n'ont pas appris à leurs rejetons à n'ouvrir à personne quand ils ne sont pas à la maison....
Tout ça est mortel (bien sûr, dans le double sens du terme) cousu de fil blanc, et la débauche de plans et de digressions a bien de la peine à meubler les cent minutes de cette punition... La musique (un seul bon passage) intervient de manière intrusive, d'ailleurs était-elle bien nécessaire pour nous pomper cet air si précieux de l'altitude ?
C'est d'autant plus monocorde et soporifique que le casting est au diapason de notre désintérêt :
acteurs peu convaincants comme Arthur Dupont que j'appréciais jusqu'alors et qui fait ce qu'il peut, mais dans l'enveloppe de ce salaud, je ,'y ai pas cru une seconde...Qu'est-il allé faire dans ce rôle pas faut pour lui ?
Celui de son rôle devrait d'ailleurs bientôt sortir de taule (si ce n'est déjà fait mais il y avait une clause de sûreté) comme pour tous les autres complices qui eux, ont retrouvé le grand air...
Quand on pense que tout ça est dû à la crise du bâtiment !
Pénible, sauf si vous aimez les couleuvres car ici, il vous faudra en avaler plus d'une !
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France 2 le 28.02.2024-