"Bonjour, je suis journaliste et je viens me foutre de votre tronche et de ce qui vous passionne". On voyage ici avec la cousine spirituelle de Borat aka "Baron Cohen" et qui a semble-t-il déjà deux saisons d'une série de type "mockumentary" à son actif.
Miss Cunk est clairement frappée du syndrome du "Je me fout de ta gueule" (en France "syndrome de Christophe Dechavanne") et réussi à poser les plus bêtes questions de la planète ou à insulter à leur insu divers scientifiques, chercheurs ou profs d'unif. Par exemple, réussir à faire dire à un astrophysicien "Je suis pour le Big Bang Gang" ou carrément zapper toute l'interview d'une afro-américaine en ne gardant que l'intro et les remerciements de fin.
Elle approche donc divers spécialistes de sujets clés autour du "sens de la vie", juste pour nous signifier d'un gros clin d’œil qu'elle s'en tape et qu'elle préfère prendre toute la place à coup de feintes parfois graveleuses, toujours déplacées. Si elle en lâche quelques bonnes, la majorité reste de mauvais goût (rire de la chaise-électrique ?) avec égo sur-dimensionné d'un moulin à parole.
Mais Cunk est un rôle, une comédienne dont les dialogues sont écrits par d'autres, les reconstitutions sont très pro mais d'une vacuité abyssale et les interviews sont des pièges tendus à des personnes de bonne foi ignorant le vrai propos du film et qui se retrouvent généralement consternées.
Je ne vois pas trop l’intérêt de nourrir, comme le fait "Cunk on life", le syndrome du "Je m'fout de ta gueule", une déclinaison de l'ironie qui va un peu trop loin et qui se répand déjà un peu trop dans la réalité !