Intéressant concept filmographique : l'auteur a décidé de réserver sa carrière dans le 7ème art pour faire de l'autobiographie. Faudra que je me penche sur ses BD un jour, voir ce qu'il y raconte.
Sa vie est intéressante. Mais on ne va pas se mentir, c'est un peu foutraque. Et puis c'est clairement la première partie, quand le héros est gosse, qui fonctionne le mieux. Peut-être parce que c'est court, qu'on ne se pose pas la question des enjeux. Alors que sur 1h20, on a le temps de se la poser, l'auteur aussi d'ailleurs puisqu'il nous bricole une thématique à la dernière minute, histoire d'avoir une fin avec une conclusion. C'est con parce que c'était un bonne idée, mais il aurait fallu marquer l'intention plus clairement dès le début (pourtant on y est, ça ne parle que de ça en fait, mais ça parle aussi d'autres choses au début, donc on ne fait pas le lien directement). Cela manque de conflits : le personnage de la mère était utile en cela, pour ça aussi que la première partie fonctionne si bien.
La mise en scène fonctionne bien ; le réalisateur filme un peu comme il veut, il brise le 4ème mur quand il veut ; pour le reste il filme sobrement de manière à ce que l'on voit ce qu'il faut voir. Les lieux sont sympas (je crois en avoir reconnu quelques uns). Les acteurs jouent bien. On a droit à quelques plans nichons sympas, mais pas autant qu'espéré. Et quand le héros énonce toutes les femmes qu'il a aimées ou qu'il pourrait aimer, c'est dommage de ne pas avoir un visuel. La musique passe bien aussi.
Bref, c'est assez sympa à regarder mais ça manque d'une structure et d'intentions mieux travaillées.