Sur les pas de Roberto Benigni, avatar de Candide ou d'Alice découvrant un monde de fantasmagories et de figures très étranges, Fellini nous entraine dans une succession de rencontres et de situations improbables, tout droit sorties de son imagination féconde et baroque.
Au coeur de Rome, cette rêverie et ces personnages marginaux introduisent une atmosphère irréaliste et énigmatique.
Le discours final que dévoile un dénouement incrédule et libre-penseur -message philosophique cher à Fellini sur le pouvoir de l'imagination- et qui renvoie dos à dos scientifiques, politiciens et théologiens, ne saurait pourtant pas faire oublier ces grand moments d'ennui provoqués par des scènes déroutantes, sinon insignifiantes, cocasses sur le fond mais bien peu amusantes sur la forme. Le récit de Fellini est aussi déstructuré que le cheminement initiatique du héros lunaire et ingénu qu'incarne Benigni.
Aussi, à moins d'adhérer résolument à l'univers fellinien, il est possible de trouver le film long, très long...