La Voleuse de livres par Roland Comte
J’avais lu le roman et il m’avait, bien entendu, profondément marqué. Je ne l’aurais certainement pas acheté et sans doute jamais lu si l'un parent d’élèves ne m’en avait fait cadeau en version originale. D’abord dérouté comme, je pense, l’a été plus d’un lecteur, j’ai été scotché jusqu’à la dernière ligne. J’ai appris, après coup que ce livre avait obtenu un succès international puisqu'il devint numéro un des ventes aux États-Unis, ainsi qu'au Royaume-Uni dans les deux éditions (adulte et jeunes adultes) peu de temps après leurs sorties respectives. Les critiques ont salué l'aspect déconcertant du récit et les valeurs qu'il défend contre la barbarie comme l'importance des liens familiaux, l'amitié, la solidarité humaine et la puissance des livres.
Le film est fidèle au roman, même s’il fait l’impasse sur quelques épisodes secondaires. Les images et la musique (de John Williams) sont sobres, à part, peut-être au moment du bombardement final. Mais j’ai trouvé le film moins prenant que le livre, peut-être en raison d'un manque de rythme et j’ai eu, je dois le reconnaître, des passages à vide durant lesquels j’ai regardé plusieurs fois ma montre, ce que je fais rarement lors d’une projection. Je ne pense pas que le film ait eu beaucoup de succès auprès du public auquel il était destiné mais peut-être aura-t-il donné aux rares spectateurs qui l'ont vu l'envie de lire l'histoire. Je n’ai lu sur lui aucune critique et n’aurais même pas su qu’il passait au cinéma si je n’étais tombé dessus par hasard.