Vous êtes vous déjà demandés si les nazis étaient gentils ? Moi non. Mais au cours de ce film j'ai commencé à éprouver de l'affection pour ce sympathique directeur qui se préoccupe d'avantage de ses lilas que du bien être de ses prisonniers.
En se rend compte que finalement ce n'est qu'un simple fonctionnaire décidant de changer de fourre pour améliorer les rendements ou ravi d'obtenir une promotion à la tête des camps de concentration.
Sa femme, elle, est contente de la vie qu'elle mène. Heureuse d'avoir un beau jardin, des employés de maison, une belle résidence, une piscine, de beaux-enfants. Elle semble avoir oublier la réalité de lieu où elle vie : une maison donnant sur les baraquements d'Auschwitz et les fours crématoires.
Personnes ne semble réagir à ce qu'il se passe. On entend en continue les cris des hommes, femmes et enfants en train d'être massacrer, on voit l'incandescence des fours crématoires et la fumée qui s'en échappe ou encore la fumée de la locomotive du train amenant les prisonniers au camps. Mais rien n'est montré. C'est nous, spectateurs, qui comprenons ce qu'il se passe avec notre culture car dans le fond, c'est un film banal sur une famille banal des années 40.
Une des scènes qui m'a marqué et la scène que je surnommerais "le camp dans le camp". A un moment, le fils ainé enferme le plus jeune dans la serre. L'enfant cri, et son frère, en uniforme nazi, prend plaisir à le voir hurler, se débattre : à le voir souffrir. On est immédiatement impacté par ce petit garçon qui n'a rien demandé et qui se retrouve maltraité par son frère. Au final, c'est cette souffrance qui nous touche alors que le même temps des milliers de prisonniers sont massacrés.
Je pense que ce film est une des meilleures illustrations possible de la thèse de Hannah Arendt et la banalité du mal. Autant vous dire que c'est un film qui ne peut pas vous laisser indifférent !