Heil Honey, i'm home !

En général, j'aime bien faire des critiques d'oeuvres qui m'ont beaucoup touché, mais cette fois-ci, je vais vous faire part d'une oeuvre que j'ai trouvé intéressante, mais au final, j'en suis resté assez éloigné au final. Et ça, après avoir checké vite fait les précédentes réalisations peu de temps après la séance ce n'est pas étonnant, car j'étais déjà resté très en dehors de "Under the Skin" malgré une Scarlett Johansson dans son plus simple appareil. Pourtant, le sujet est intéressant vu qu'on s'intéresse a l'homme qui avait eu en charge de s'occuper du camp de concentration d'Auschwitz. On peut donc dire qu'on est face à un biopic peu banal vu que ce n’est pas non plus une question sur cette époque qu'on pense forcément en premier, à savoir " comment vivaient le mec et par extension sa famille et comment vivait-il le fait de vivre dans cette zone d'intérêt dans des conditions plus aisé"? Et bien finalement, je pense qu'on a affaire à un de ces films qui sont peut-être un peu trop réussis.

Le film possède une réalisation très froide qui peut clairement rebuter à base de long plan fixe et dont le comble de l'audace visuel sera un travelling ma foi très efficace émotionnellement pour le coup. Finalement, c'est aussi un film qui ressemble à sa première scène à savoir la petite famille qui part s'amuser dans la rivière lors d'un après-midi ensoleiller et ça reprends bien la plus grande qualité du film... mais également son plus grand défaut et qui nous donnes un peu une réponse à pourquoi on ne s'est pas intéressé plutôt à la vie de cet homme au point de l'adapter dans une oeuvre en faisant fit du roman d'origine, c'est parce que tout ça parait très banal, au final , un quotidien qui n'a pour lui que son contexte historique. Tout est fait pour que cela soit la réalité la plus froide à tel point que la famille ignore dans le plus grand des calmes les cris de souffrances des prisonniers juifs, car après tout: quoi de plus normal pour une famille de SS convaincu ? Et puis bon, pour une belle propriété comme cela, cela mérite bien de faire semblant de ne pas voir l'horreur, non? Tout le film marche objectivement sur ce point de vue là, mais finalement quand vient la fin on se dit un peu " à quoi bon?" ce qui marche également, mais pas forcément dans un sens qui serait bénéfique au film.

C'était déjà le cas pour moi pour "Under The Skin" (même si j'ai préféré "La Zone d'Intérêt") qui était très intéressant d'un point de vue visuel et sonore, mais finalement: le film restait un monolithe qui parvenait difficilement à transmettre les émotions qui semblait vouloir faire passer, un peu à la manière d'un Kubrick: sujet de film très intéressant, mais souvent pas assez chaleureux pour m'emporter complètement (et peut être d'autres). Un peu comme voir une merveille du monde à des kilomètres de son emplacement.

Je voudrais réserver un paragraphe sur des scènes que j'ai trouvé jolies, mais m'ont semblé peut utile a la globalité du récit. Plusieurs fois, on voit une petite Polonaise profiter de la nuit pour aller chercher des pommes sur des champs de travail de déportés afin de remplir des chariots. L'idée de montrée ses scènes en négatives donne une ambiance de cinéma d'animation qui m'a paru assez hypnotisant, mais finalement, j'ai trouvé qu'elles ne s'intégraient pas vraiment au sujet, en tout cas, j'avoue ne pas avoir compris de quoi il en retournait.

Un film qui s'inscrit parfaitement dans l'ambiance tranche de vie bizarroïde qui tente clairement une proposition fort intéressante, mais au final, un peu comme le constat amer de notre histoire, on peut se dire "toute cette absurdité pour ça?" autant dans le sens où on se délecte de sa vacuité, mais au final, on se dit également que le film aurait peut être pu se terminer plus tôt. C'est un film assez fort au final et je pense que je m'en souviendrais pendant un moment malgré tout.