Délire inquiet
Des choses gentilles à dire sur ce film : Petit voyage étrange dans l’histoire et l’histoire du cinéma, Labyrinth of cinema est le dernier film de Nobuhiko Ōbayashi. Flamboyant, imaginatif, vivant.....
le 16 déc. 2023
Petit voyage étrange dans l’histoire et l’histoire du cinéma, Labyrinth of cinema est le dernier film de Nobuhiko Ōbayashi. Flamboyant, imaginatif, vivant... et parfois un peu long, le film suit le parcours de plusieurs personnages qui, venus vivre, pour certains de manière accidentelle, la dernière séance d’un cinéma de campagne, se retrouvent entraînés à l’intérieur même de la programmation.
Passant d’un film à l’autre et d’une époque à l’autre à la poursuite de Noriko (Rei Yoshida), une jeune passionnée de cinéma emportée par une chansonnette avant de disparaître dans une brûlure de la pellicule, Torihosuke (Takahito Hosoyamada), historien du cinéma, Mario (Takuro Atsuki), cinéphile, Shigeru (Yoshihiko Hosoda), aspirant yakuza, entraînent les spectateurs dans l’histoire (militaire) plus ou moins récente et plus ou moins méconnue du Japon.
Tout s’enchevêtre dès lors de manière étrange, la réalité (aussi bien la réalité des personnages que les faits reconnus comme historiques) et la fiction ; les personnages ont autant de recul sur les récits qu’ils vivent (les « Dans un film, ça se passerait comme ça » et autres semi-adresses au spectateurs sont régulières) qu’ils en sont prisonniers et peuvent parfois s’y fondre, à la fois conscients de leur nature de visiteurs d’un univers étranger et contaminés par les histoires qu’ils traversent et les rôles qu’ils y jouent... à tel point que le film tient parfois du cauchemar : la disparition même de Noriko qui au lieu de laisser Mario incrédule le laisse dans un état de panique. Nobuhiko Ōbayashi, pour mieux brouiller les pistes mêle prises de vue réelles et les effets d’animation, de superpositions, inserts de poèmes de Nakahara Chuya, etc. Tout comme Noriko reste insaisissable, le cinéma proposé par Ōbayashi n’est pas figé.
Sur le fond, tout (que ce soient les périodes que traversent les personnages ou le fait qu’ils soient entraînés de manière tragique dans des événements sur lesquels ils n’ont aucun contrôle) vise à alimenter le discours pacifiste du réalisateur au point de friser l’overdose... C’est parfois un peu trop appuyé, mais c’est aussi surtout révélateur du climat politique japonais (mais pas que) d’un regain de révisionnisme, de nationalisme et de discours militaristes assez marqués.
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Personnage > Agissement
Pique une crise de nerf - Mort | Fait une promesse à un·e mourant·e - Mort | Meurt dans les bras d’un autre personnage - Stylé | Garde un peigne sur lui pour se recoiffer en toute circonstance - Tension | Lance un objet pour détourner l’attention
Personnage > Caractéristique
Interprétation | En fait des caisses
Personnage > Héros ou héroïne
Fibre héroïque | S’agite ridiculement sur place, les mâchoires crispées, mais ne peut rien faire pour aider son ami·e qui se fait tabasser sous ses yeux
Réalisation
Habillage | Incrustation de texte sur l’écran : lieu, date, heure, etc. - Ouverture ou fin | Voix off d’introduction ou de conclusion - Technique | Pluie artificielle artificielle
Réalisation > Accessoire et compagnie
Arme | Clic au lieu du Bang - Pouet-pouet | Fausse blessure
Réalisation > Audio
Bruit incongru d’objet
Scénario > Blague, gag et quiproquo
Ronflements
Scénario > Dialogue
À voix haute | Se parle
Scénario > Élément
Merci, Captain Obvious ! - Ruse | Meurtre maquillé en suicide - Un·e proche meurt sous ses yeux
Scénario > Situation
Tension | Torture
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le 16 déc. 2023
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