Vous savez ce que l'on dit des femmes qui ont une voix trop forte en Chine ? De celles qui n'hésitent pas à s'intéresser à la politique ? De celles qui décident de la vie qu'elles vont mener, des hommes qu'elles vont aimer ? Que ce sont des manipulatrices, des démones, bref: des renardes.
C'est un peu ce qu'est Yang Yuhuan, une femme qui aime la liberté et qui aime aussi l'amour passionnel. Elle est de celles qui croient en l'amour unique et véritable, d'un amour qui se suffit à lui même dans une Chine impériale où un personnage de rang royal peut avoir des centaines et des centaines de concubines. En bref: elle est mal tombée.
De grands yeux en amandes, un visage ovale et une petite bouche, voici la femme qui ne laisse personne indifférent (merci à Fan Bing Bing pour ce jeu d'acteur époustouflant), on regrette presque que ce film ne dure qu'1h40 et d'un autre côté, s'il avait duré plus longtemps, on aurait pensé que cela traînerait en longueur. C'est loin d'être le cas ici, tout s'enchaîne vite, très vite, et il faut s'accrocher à son écran pour ne pas en perdre une miette, au risque de ne pas tout comprendre. Chaud, froid puis chaud à nouveau, brûlant avant de devenir glacial, la relation que Yang Yuhuan entretient avec les hommes est un film à lui tout seul.
Pour ce qu'il en est du côté historique du film... Je n'y connais absolument rien à la dynastie Tang mais oui, très clairement, on sent bien que ce ne sont pas des historiens qui se sont penchés sur le berceau de Lady of the Dynasty, plutôt des scénaristes qui aiment la beauté de l'esthétisme et de cela, le film n'a pas à en rougir car tous les costumes sont beaux, les décors sont intéressants et le paysage franchement sympathique à regarder (ah, s'ébattre dans les champs, n'est-ce pas le rêve de tous ?)
En conclusion, c'est un film que l'on aime à regarder sans faire attention aux détails ou au réalisme d'un scénario fortement romantique, un peu beaucoup versé dans le pathos.