Born to Kill.
Influence majeure de Quentin Tarantino pour Kill Bill, Lady Snowblood fut d'abord un manga épisodique scénarisé par Kazuo Koike et illustré par Kazuo Kamimura en 1973. La même année, le personnage se...
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le 26 oct. 2016
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J'ai lu une partie des critiques publiées ici et je suis étonné qu'aussi peu de contributeurs soulignent la formidable modernité de cette œuvre et n'y voient qu' « un film du vendredi soir » -- là je cite l'un(e) de vous. A l'heure où l'on parle d'empowerment des femmes -- désolé pour le néologisme barbare, on a ici une héroïne enfermée dans le carcan de la vengeance et d'un destin hérité du karma de sa mère et de ses codétenues. Métaphore ? Pâle comme un fantôme -- ce qu'elle est en substance, déterminée comme la grande faucheuse, Meiko Kaji va traverser l'écran presque en flottant, c'est en tout cas l'impression que donne sa démarche enserrée dans son kimono ajusté et ses geta, en quête des vie misérables que même le bodhisattva Kannon ne pourra sauver. Le film regorge de critiques pour certaines assez profondes, comme ces mécréants prêts à tuer un agent du gouvernement -- et son enfant ! -- pour au final dépouiller des villageois crédules et finir par se placer eux-mêmes dans les plus hautes sphères de l'Etat quelques années plus tard. Allégorie de la démocratie moderne et de la classe politique naissante de l'ère Meiji, à ce titre le fait que le quatrième chapitre se déroule dans le Rokumeikan, un lieu de rencontre entre élites occidentales et japonaises, symbole extrêmement controversé de la débauche des élites et de la vente à l'encan d'un pays millénaire aux intérêts des grandes puissances européennes et étatsuniennes est tout à fait parlant, d'autant plus que Lady Snowblood nous fera franchir le miroir pour nous emmener dans les coulisses du pouvoir. Et derrière le rideau ce n'est pas très beau à voir...
Que dire de l'esthétique, une cinématographie léchée comme jamais, des cadrages magnifiques, je crois que jamais un tel hommage n'a été rendu à la bande dessinée ! C'est autre chose que le MCU ou le 300 de Snyder... Un plaisir absolu à voir. Le bluray de chez Criterion est un must pour profiter pleinement de l'expérience visuelle. Quel pied !
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Les meilleurs films japonais et Femmes yakuzas, sabreuses, femmes fatales
Créée
le 6 oct. 2024
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