she's on fire / and she burns through the night / at the speed of light
Dans une veine Girls With Guns avec ses actrices principales en tête d’affiche et ses acteurs jouant les faire-valoir (Michael Chan en garagiste et ancien malfrat des années 70, Waise Lee en flic et Eric Tsang en voyou), Lady Super Cop oscille entre la comédie et le drame tout en offrant quelques scènes d’actions. Ces dernières, à l’image plastiquement travaillée virent le plus souvent dans l’effusion ensanglantée. Il faut voir cette scène de torture qui rivalisera par son aspect viscéral à celle de Marathon Man (1976). On notera par ailleurs qu’elles représentent la quintessence de cette production, notamment mené par le sadisme de son bad guy de service. Chin Ho donne ses lettres à ce type de personnage par sa composition exaltée, une interprétation qui marquera la pellicule. Il traquera avec une détermination morbide notre duo de flics que l’auteur voudrait atypique pour son antagonisme mais en réalité propre au buddy movie. D’un côté, une policière ambitieuse et besogneuse. De l’autre, une fliquette apportant une touche plus légère. On soulignera pour cette dernière son habilité au guidon d’un bi-cross, comme on pourrait souligner l’habilité du personnage de May avec une arme de défense électrique. La dernière partie mettra à rude épreuve nos deux policières dans une espèce de final en deux volets, et dont le dernier endossera le prisme de l’auto-justice assumée.
Usant avec parcimonie de voix off exposant les états d’âmes de nos personnages, Lady Super Cop est un film policier qui ne parvient à vivre qu’au travers de ses scènes d’actions (notons entre autre les courses-poursuites), le reste peinant toujours à captiver et faisant souvent office de « remplissage ». Mais le rythme soutenu, ses interprétations et sa mise en scène inspirée parviennent à passionner et nous entrainer jusqu’à ce final explosif.
(pour voir la peloche et un peu + : https://hongkongmovievideoclub.wordpress.com/2014/09/10/lady-super-cop-billy-chung-avis-review/)