Cinexpérience #73, Merci Senscritique !
D'abord emballé par le pitch d'introduction ( référence aux polars politiques italiens des 70's, à Argento ou Bava ) j'ai vite été désenchanté.
La singularité de ce film tient au mélange des genres qui le compose, un peu de western à la Leone ( la trilogie du dollar ), un peu de série B façon Terence Young ( de la part des copains, d'ailleurs Stephane Ferrara a la même mine patibulaire que Charles Bronson ) un peu d'insert manga à la sauce asiatique ( Park Chan Wook ou Satoshi Kon ), un peu de folie et de subversivité Jodorowskienne ( El Topo, La montagne sacrée ), un peu de pop déjanté à la Tarantino, et une esthétique qui m'a beaucoup rappelé Kounen et Noé. ( et dont je ne suis pas particulièrement adepte )
Dit comme ca, c'est allécheant, et c'est malheureusement ce melange qui m'a écoeuré.
Les séquences s'enchainent, se heurtent, sans logique apparente, du à l'inconsistance des personnages représentés, et au scénario assez basique, et souvent bancal.
J'ai également été choqué par le bruitage du film, fusillades archi compréssées, qui au final m'éloigne du divertissement que devrait représenter ce film.
J'ai aimé certaines scènes, le braquage en lui même ( qui m'a rappelé celui du deuxieme souffle, et la course poursuite qui s'en suit digne de Rémi Julienne ), les prises de vue aeriennes de cette superbe batisse corse qui donnent un coté ludique ( counterstrike ) à la prise d'otage et au réglement de compte final.
Mais, en résumé, c'est nauséeux et ophtalmiquement migraineux que je suis ressorti de cette projection, trop hétéroclite et un peu gratuite à mon goût ( un petit côté raccoleur, faussement subversif avec ce personnage de la femme artiste )