Un pénible exercice de style où le ridicule et l'ennui finissent par tuer protagonistes et spectateurs d’une même manière. La constante et très appuyée sur-esthétisation annihile l’impact esthétique en homogénéisant plans magnifiques et instants grossiers. En résulte un film prétentieux au scénario insipide, la faute à un montage qui ne participe pas à l’écriture dramatique et cinématographique. Succession de scènes fortes reliées entre elles par des heures rouges sur écran noir, acteurs aux prestations inégales, goût outrancier pour la violence, mais aussi quelques scènes superbement mises en images qui auraient pu élever le métrage au rang d’œuvre d’art s’il n’y avait pas ce trop-plein visuel. La folie d’une humanité à l’agonie rendue par la folie plastique, de quoi faire un excellent court-métrage. Voire moyen-métrage. Mais à mon sens, pas un long métrage. La longueur et les répétitions font perdre l’électrochoc constant qu’aurait dû être Laissez bronzer les cadavres.