Laissez-passer par Jonathan46

Histoire très touchante et poignante que ce Laissez-Passer réalisé par Bertrand Tavernier, qui nous raconte l’histoire vraie de deux hommes dont les destins vont se croiser dans le Paris de 1942, sous l’Occupation Allemande. D’un côté, Jean de Vaivre (Jacques Gamblin), qui cache ses activités de résistant tout en travaillant pour la Continentale, une firme de production cinématographique allemande. De l’autre côté, Jean Auranche (Denis Podalydès), un scénariste et poète, qui refuse de travailler pour les Allemands et s’oppose par l’écrit à l’envahisseur nazi… En plus d’être une véritable déclaration d’amour au cinéma, ce film nous démontre parfaitement et avec justesse les difficultés que pouvait rencontrer les gens du cinéma pour réaliser des films dans une France occupée par l’ennemi, mais pour moi le point culminant du film est ce moment où nous suivons le personnage de Jean de Vaivre, interprété par Jacques Gamblin qui remporta l’OURS D’ARGENT du meilleur acteur au festival de Berlin, parcourir à vélo des centaines de kilomètres pour retrouver sa femme, réfugiée dans une maison de campagne. Le long-métrage est d’autant plus prenant sachant que Bertrand Tavernier nous raconte l’histoire de son fidèle scénariste et ami, Jean Auranche, avec qui il collabora aussi pour l’écriture de L’Horloger De Saint-Paul (1974), Que La Fête Commence (1975), Le Juge Et l’Assassin (1976), Coup De Torchon (1981) et fut également son coréalisateur pour Un Dimanche À La Campagne (1984).