Laissons Lucie faire ! par Hunkarbegendi

Attention, ici je raconte l'histoire

Lucie (Marie Gillain) vend des maillots de bains sur les plages, son petit ami Lucien (Emmanuel Mouret) veut entrer dans la gendarmerie. On le fait échouer au concours pour devenir agent secret. Sa couverture ? Un jeune homme oisif, qui veut profiter de la vie, entretenu par son père riche. Père qui cherche à engager une bonne. Il en engage une russe, mais ce n'est pas la bonne qui se présente. Celle qui se présente, que rencontre Lucien est Jennifer (Dolores Chaplin). Il va la raccompagner, va tomber en panne d'essence. De son côté Lucie avec sa copine Prudence va lire des livres et assister à des séminaires de psychologie (le psy en question, c'est Patrick Palmero, celui qui jouait le directeur dans la Philo selon Philippe, donc ça fait sourire un peu). Pour qu'il y ait amour, il doit y avoir deux composantes : attirance et amitié. Et l'amitié est rendue possible par la confidence, c'est-à-dire se parler, se dire les choses, être honnête.
Seulement voilà, Lucien s'il veut devenir agent secret va devoir mentir à Lucie avec qui il est depuis presque dix ans. Et il va essayer de lui mentir sur sa relation avec Jennifer, mais il va se révéler un très mauvais menteur, et donc par conséquent, ça promet pour sa carrière d'agent secret.

Premier long d'Emmanuel Mouret qui se déroule à Marseille, ville dont est originaire l'auteur, tous les éléments du cinéma mouretien sont mis en place. Une histoire d'amour, mais avec plusieurs personnes. Un couple dont la vie parfaite est perturbé. Il y a un peu de Tati, beaucoup de Rohmer (ou du sitcome à La Philo selon Philippe, c'est selon) et un peu de Woody Allen éventuellement.

Un scénario beaucoup plus abouti, et une maîtrise beaucoup plus grande que dans le film qui suivra, Vénus et Fleur, qui vaut quand même le coup d'œil, mais qui fait quand même beaucoup plus amateur.