Lucie vend des maillots de bain de sa conception sur la plage. Elle fait des rêves érotiques qui la font exploser de rire, ce qui la trouble et la pousse à lire des livres de psychologie. Lucien, son copain, est recruté par les services secrets qui lui demandent de prendre comme couverture une vie de dilettante.
Il tombe sur Jennifer, une jeune femme recalée comme bonne par son père, qui lui propose une relation sensuelle alors qu'elle est très timide. Lucie en a vent et leur relation bat de l'aile. Mais à la fin tout finit bien.
Une comédie sans prétention, bercée par une bande son très chabada-et-xylophone, ambiance paréo et accent marseillais. Beaucoup de comique burlesque, le personnage de grand dadais de Lucien ayant quelque chose de Tati mâtiné de Woody Allen : dommage que son attitude de Droopy maladroit ait quelque chose d'un peu répétitif sur la durée. Beaucoup de situations cocasses, ce n'est pas le film de l'année mais c'est assez créatif, comme cette scène d'amour muette entre Lucien et Jennifer, ou les blagues sur la bonne russe. C'est juste que certaines sous-intrigues, très marivaudages, donnent un peu l'impression d'avoir été insérées pour arriver à un format long-métrage. Mais bon, revenons aux vraies raisons pour lesquelles j'aime ce film :
Il y a Marie Gillain. En maillot de bain. Dès les premiers plans du film.
Les gens parlent en franc. Il y a ces sonneries des premiers Nokia, du temps où Itinéris existait.
Le film date de mes années d'étude, juste avant le 11 septembre. Et si j'avais été moins godiche, j'aurais pu aller le voir avec Isabelle et Dieu sait ce qui se serait passé.
Bref, vous l'aurez compris, je ne peux pas juger objectivement de ce film, mais je ne peux m'empêcher de l'aimer. Et Dieu sait que cette critique n'a pas beaucoup d'intérêt. Mais à ce stade, ce n'est plus une madeleine, c'est une capsule temporelle.
- Papa, j'ai décidé de profiter de la vie.
- Dans mes bras, mon fils !