Un homme hait une femme
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De la lumière à la noirceur, Donzelli cisèle la dérive empoisonnée de l’emprise.L’emprise est habituellement associée aux idées de contrainte, de force et de puissance. Elle renvoie à une domination intellectuelle, affective et physique… C’est-à-dire un être humain va être colonisé par un autre, qui vient habiter son psychisme. Comment filmer l’emprise ? Donzelli y parvient à travers un récit très sensoriel sous la forme de puzzle mental, où avec son héroïne, l’on passe de la lumière à l’ombre, de la respiration à un récit asphyxiant. La réalisatrice prend le parti d’évoquer l’emprise sous la forme du double, de la dualité qui habite le personnage de Poupaud. Mais également à travers la figure de l’effacement : de la différenciation moi/autre par un contrôle permanent, intrusions répétées dans l’espace personnel et dans l’intimité, effacement de la capacité à penser, agir…Dépossession de soi . Processus d’appropriation, de domination. Donzelli parvient à en faire un récit qui ressemble à un thriller où l’on se demande dans quel drame annoncé cela va se finir.
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Créée
le 12 juil. 2024
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