Membre des célèbres ZAZ responsables de la série des "Naked gun" et "Airplane", Jerry Zucker avait laissé la parodie de côté pour s'attaquer à un cinéma plus sérieux, gagnant le coeur des midinettes du monde entier avec le très sucré "Ghost". Le bougre récidive dans la romance Harlequin avec cette transposition des légendes arthuriennes, abordées cette fois par le prisme des amours contrariés de Guenièvre, tiraillée entre son mariage de raison avec James Bond (pardon, le roi Arthur) et un Lancelot déguisé en Richard Gere, lui faisant le coup du chevalier solitaire et ténébreux, sans patrie ni famille, mais super sensible quand on titille ses souvenirs douloureux.
Ne cherchez pas ici un réalisme brutal à la "Braveheart", Jerry Zucker tentant d'avantage de retrouver le charme désuet des classiques à la "Ivanhoé". Si le cinéaste n'a visiblement pas les épaules assez solides pour un tel projet, livrant un film bien propret et sans aucune tension sexuelle, il s'en dégage cependant un joli romantisme, apte à séduire les plus fleur bleue d'entre nous.
Un spectacle honnête et agréable, pas toujours crédible et bien trop long mais bénéficiant de beaux décors naturels et de solides comédiens (Connery et Gere sont impeccables dans leurs rôles respectifs), même si je n'ai eu d'yeux que pour la choucarde Julia Ormond.