Aussi plat que les plages landaises
On s'étonne toujours de voir exister de tels films en 2013 au classicisme proche du pompiérisme mettant en scène un scénario qui pourrait tenir sur un timbre-poste et qui, pourtant, s'avère à peu près incapable de tenir son cap. L'histoire de cette jeune veuve dans les Landes en 1920 qui veut reprendre les rênes de l'exploitation et continuer à mener à bien le projet d'électrification du défunt se dilue rapidement dans l'arrivée d'une petite nièce et la naissance très prévisible d'une idylle avec le docile et serviable régisseur. De l'enjeu technologique et révolutionnaire que représente l'arrivée de la lumière jusque dans les foyers les plus miséreux, ceux-là même occupés par les gemmeurs et leurs collègues, des grèves et des conflits entre la caste dirigeante et les syndicats dont le meneur venu de Belgique connait les bonnes manières et use du même langage châtié que ceux qu'il ambitionne de renverser, il n'en est bientôt plus question. Le film s'écoule donc lentement dans l'ennui et l'indifférence, certes agrémenté des paysages très photogéniques de forêts de pins, de longues plages à perte de vue dont une immense dune de sable rompt la monotonie. Dommage que le réalisateur secondé de deux scénaristes n'ait pas agrémenté la platitude lénifiante de son film de quelque 'monticule'.