Ici aussi, tout est une question de plans. D'ailleurs, il ne me semble pas qu'une parole soit prononcée durant les 6 minutes que dure ce court métrage de Charlotte Wells. Tout le film est imprégné de tension, d'abord dans l'effort, puis dans la vie quotidienne et la banalité. Une jeune femme se retrouve piégée dans un métro alors qu'un homme l'agresse sexuellement. Discrètement, au milieu de tous et de toutes, qui voient sans vouloir voir et décident d'agir comme si de rien n'était. L'utilisation de gros plans, ainsi que du bruit en tant qu'ambiance sonore, et la mise en avant du point de vue de la victime permettent de partager la peur et la violence de ce qui pourrait sembler être banal pour certains. C'est un procédé efficace qui a bien fonctionné sur moi, bien que légèrement étouffant (probablement voulu) et un peu épuisant. La maîtrise n'est pas encore totale, mais elle laisse entrevoir la superbe réussite qu'est Aftersun.
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