Etrangement moderne pour son temps.
En 1928, Alfred Hitchcock ne réalise des films que depuis 3 ans, mais il les enchaîne avec une vitesse déconcertante. En effet, The Farmer’s Wife est déjà son cinquième long métrage.
A cette époque-là, Alfred Hitchcock a fait du thriller, une comédie de mœurs et un drame psychologique. Avec The Farmer’s Wife, il s’attaque à la RomCom, plutôt moderne dans son traitement et dans son suspense inexistant. Là où ça change du tout venant d’aujourd’hui, c’est que les personnages choisis par Alfred Hitchcock (enfin, plutôt par Eden Phillpotts, auteur de la pièce adaptée ici) sont des rustres, des campagnards, et que très vite, le film bifurque de la comédie romantique à la pure comédie de mœurs, parfois hilarante, parfois très vieillotte. Le rythme est ici presque au point et la réalisation d’Alfred Hitchcock est très moderne, avec en point d’orgue, un travelling compensé magnifique sur un chandelier. Cela peut paraître peu mais en 1928, c’est plutôt osé. Il est alors dommage que la première demi-heure ne serve pas à grand-chose et que Lillian Hall-Davis, clairement au-dessus des autres, soit sous-utilisée.
The Farmer’s Wife se place comme un des meilleurs films d’Hitchcock jusqu’ici, ce qui, soyons honnête, n’était pas très compliqué. Cependant, cela reste une très bonne comédie. A voir par curiosité.