Largo Winch II par Julien Camblan
La première chose qu'on constate, dès les premières minutes, c'est que Jérôme Salle a abandonné la réalisation sans doute un peu trop sobre (mais pas désagréable) du premier Largo Winch pour se laisser aller sans réserve dans une mise en scène tellement épileptique que Michael Bay lui-même aurait pu y laisser son quatre heure. La course poursuite d'introduction est abominable ; non seulement les plans à l'intérieur de la voiture donnent la nausée (soit) mais même dans les plans larges vus du ciel, la caméra remue frénétiquement. Pour le plaisir de l'action, on repassera.
Par la suite, ça continue à se gâter. Sharon Stone livre une caricature d'elle-même totalement fade, la copine birmane de Largo répète 4 phrases à tout casser tout le long du film (Je ne connais que ton prénom, Largo...)...
Côté scénario, ça ne commence pas trop mal, on retrouve des intrigues connues, mais ça se gâte à la fin. On termine sur un « Tout ça pour ça... » particulièrement frustrant, en plus d'être ridicule.
Heureusement, les éléments comiques Gauthier et Simon Ovronnaz permettent d'insuffler par moments des poussées d'intérêt au film. Et je continue d'apprécier Tomer Sisley qui reste crédible en Largo Winch.
Au final, résultat décevant après un premier épisode pourtant prometteur. Je lui concède la moyenne, mais tout juste.