Plongé dans un talk-show des années 70, le spectateur suit l'histoire de Jack, désespéré de retrouver le succès et l'audimat de ses débuts. Sous ses airs grotesques et grandiloquents tout à fait assumés, ce film est un joli bijou. Il propose certains codes du film d'horreur traditionnel du type "l'exorciste" tout en sortant complètement du cadre.
Après une introduction sur le contexte et l'histoire du protagoniste bien menée, le tableau très théâtral, nous guide ensuite à travers la thèse (les croyants) et l'antithèse (les sceptiques) de l'existence du diable, en y répondant très franchement d'ailleurs. Les acteurs sont géniaux, le rythme est soutenu, l'image est très agréable et originale, les costumes sont très bien constitués (on s'y croirait), les rebondissements sont vraiment surprenants et on découvre l'intrigue au fur et à mesure ...
(Attention Spoiler)
...pour comprendre que notre ami Jack a vendu son âme au diable pour espérer briller de nouveau.
Le film aborde aussi les sujets de l'hypnose et de l'influençabilité de l'humain ainsi que de la manipulation des médias. Il suggère aux spectateurs l'impact des images et pose la question de leur véracité : "les images ne mentent pas".
Assez 'drôle' quand on connait le petit hic du film. En effet, il semblerait que les pancartes d'entracte aient été générées par IA, ce qui pose bien entendu des questions éthiques sur le devenir de la créativité humaine mais aussi sur la manipulation de l'esprit humain désormais incapables de discerner le vrai du faux.