Sorti après-guerre en France, Laura est un classique du film noir qui nous plonge dans l'enquête menée par le lieutenant McPherson sur la mort de la fameuse Laura du titre, étoile montante du monde de la publicité retrouvée assassinée par un coup de fusil en plein visage.
Tourné uniquement en intérieurs, le film adopte un rythme un peu trop tranquille (on dirait du théâtre filmé) passant de scènes d'interrogatoires à des flashbacks afin de nous présenter cette mystérieuse victime et de justifier la présence de Gene Tierney au générique.
C'est alors qu'intervient le fameux twist (comme on dit aujourd'hui) du film, à point nommé pour relancer l'intérêt de l'intrigue; manœuvre habile et certainement inédite à l'époque (devenue presque un gimmick galvaudé aujourd'hui) d'où le succès du film je suppose. Car il faut bien l'avouer 70 ans après le film a perdu de sa force narratrice et émotionnelle, il suffit pour cela de voir le final, limite grotesque de nos jours.
Malgré tout le film s'en tire avec les honneurs de par une réalisation sobre mais efficace, une histoire assez tortueuse (car il n'y a pas qu'un seul twist) pour nous intéresser jusqu'au bout et un casting plutôt efficace; le tout sublimé par la beauté intemporelle de Gene Tierney.