Le cinéma de Xavier Dolan est parfois très émouvant mais reste insupportable par ses messages. C'est dans l'air du temps pour le meilleur et pour le pire. Socialement, pour le pire seulement.
Celui-là est son troisième film, avec donc Melvil Poulpaud dans le rôle d'un prof d'université décidant de devenir une femme ; enfin, c'est ce qu'il prétend. Je ne sais pas quoi penser de cet acteur qui est un abonné du cinéma gay maintenant, avec des variétés de plus ou moins gays plus ou moins borderline du plafond. Vous me direz non, c'est LGBT : pardon mais ou voyez-vous un transsexuel dans ce film ?
Ce que je vois c'est un mec ridicule qui nous fait sa crise d'adolescence avec vingt ans de retard. Sans aller jusqu'à se la couper il pourrait faire l'effort d'entamer vraiment une transformation, or que fait-il ? Il se fout une perruque et prend les habits de sa maman ou de sa tatie.
On peut se dire alors que c'est un homosexuel refoulé, ou plutôt qui transfère son homosexualité latente sur un prétendu désir de changement de sexe. Mais est-ce seulement ça ? Ce type a eu envie de pimenter son existence et il s'est engagé dans une fantaisie. Comme il n'a pas vraiment d'identité c'était facile pour lui.
Je retiens ce film comme très représentatif du laisser-aller que la société autorise et glorifie, aujourd'hui (pas à l'époque où se passe le film). Ce n'est même pas une histoire de gays ou de LGBT ni rien, de transsexuel encore moins, c'est la démonstration qu'on sombre dans les provocations puériles quand on a pas de colonne vertébrale.
Mon autre critique sur le cinéma de Dolan :
http://www.senscritique.com/film/J_ai_tue_ma_mere/critique/33391036