La première scène nous met directement dans le bain sur fond de "Fever Ray 'If I Had A Heart'" avec une caméra qui passe de regard en regard tous plus circonspect les uns que les autres.
Ce qui marque dans Laurence Anyways c'est l'aspect esthétique.
Tout d'abord une bande son choisie à la lettre retransmettant parfaitement les sentiments que Xavier Dolan a voulu faire transparaître. Passant de Moderat (New error) à Céline Dion en passant par Fever Ray et bien d'autres bijoux. Les blancs sont maitrisés à la perfection, notamment lors de cette scène (érection pilleuse généralisée) où Fred défend à corps et à cris Laurence en plein milieu d'un café un samedi matin.
Puis les costumes, tous plus extravagants et chatoyants les uns que les autres. Le style de Fred évoluant genialissimement au cours des années avec des coiffures suivant l'évolution des genres et des mentalités.
Des tenus parfois pleines de couleurs, doré, stras et paillettes qui contrastent souvent avec la noirceur du thème.
Puis le style de Laurence, mornes au début puis qui évolue avec son assurance. Qui commence avec un simple soutien gorge rose (sous une chemise noire) puis finir en tailleur bleu ciel et rose. On retiendra particulièrement ce costume noir à rayures blanches et chemisier blanc qui lui sied à merveille
Pour finir (en beauté), on retiendra la beauté photographique des plans de vue. Des cadrages "au poil" associés à des éclairages bien maitrisés et une multitude de façons différentes de filmer. Du début à la fin du film on ne cesse de ce repeter : "on dirait une photo", "ça me fait penser à une pochette d'album"...
Super film ostie!
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