Actuellement en salle, Lazarus effect, réalisé par David Gelb, a le don de mitiger les avis à son égard.
Le fond innovant du sujet interpelle. Bien ficelé, le scénario tient en haleine. Les dernières minutes du film semblent cependant bâclées. Le rythme s’accélère trop brutalement autour d’un thème maladroitement et sous exploité. La curiosité de départ ne s’en trouve, en conséquence, pas entièrement rassasiée, malgré des idées intéressantes au niveau de la mise en scène, un concept intriguant, une réflexion sous-jacente.
Les codes du genre présents s’avèrent efficaces, mais relativement clichés, prévisibles et logiquement décevants. Dans ce cadre, l’innovation ne trouve pas sa place.
L’ambiance horrifique se dessine progressivement sans parvenir à s’imposer véritablement. Les mises à mort des personnages manquent globalement de naturel. Le sentiment de malaise domine celui de l’effroi, survenant seulement à l’occasion de la montée excessive et soudaine du son. Les sursauts s’emparent ponctuellement du spectateur, non la peur.
Le casting satisfaisant peine parfois à convaincre. Invisible au commencement, Sarah Bloger (Eva) parvient finalement à donner l’émotion juste. Sa panique en serait presque contagieuse. Dans le rôle principal, Olivia Wilde (Zoe) assure sa position, sans exceller pour autant. Quant au doublage français d’Evan Peters (Clay) – dont sa performance dans la série American Horror Story marque indéniablement les esprits – il lui porte cruellement préjudice.
La bande annonce gâche, de surcroît, une nouvelle fois les moments forts du projet.
Forces et faiblesses s’affrontent impitoyablement. Avis personnel à se forger.
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