Bon cru Hammer
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le 9 juil. 2018
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C’est le troisième film des productions Hammer à ce consacré au mythe vampirique, après deux films à succès sorties respectivement en 1958 et 1960, sous les titres « Le Cauchemar de Dracula » pour le premier, et « Les Maîtresses de Dracula » pour le second. Terence Fisher y cède sa place au cinéaste Don Sharp, pour ce premier film dont les dents acérées n’appartiennent pas, cette fois-ci, au comte Dracula. Ni à aucun élément susceptible d’être relié au vampire le plus célèbre de la fiction littéraire et cinématographique.
Don Sharp, produira par la suite d’autres films pour la firme britannique, dont « Les Pirates du Diable », « Le Masque de Fu Manchu » ou encore « Raspoutine, le moine fou ». Avec ce premier film de vampire, il se forgera un nom, qui scellera son destin avec la Hammer.
"Le Baiser du Vampire", est sorti en 1963, son scénario original et surprenant est écrit par John Elder. Il décompose un mythe, par une œuvre très éloignée des films de vampires produits jusqu’alors. Bien que l’histoire se déroule à travers des décors gothiques britanniques et une ambiance similaire aux emblématiques films de vampires de l’époque. La trame de fond s’éloigne de toutes les habituelles constructions narratives. Un bond dans le temps et dans la classe sociale, semble avoir été effectué, puisque l’on aperçoit pour la première fois un véhicule motorisé, et que le vampire qui sévie dans cette imprudence, n’est plus un comte, mais un docteur. Le docteur Ravna relève donc ainsi le Comte Dracula pour un vent de fraîcheur et une ordonnance perverse.
Bien loin, des codes de Dracula, ce film propose avant tout un environnement sectaire, laissant derrière lui, le mythe d’un homme assoiffé de sang et capable de ce changé en chauve-souris. Le Docteur Ravna, dont les morsures semblent plus hypnotiques et dictatoriales, agit en gourou, se formant une sorte de harem composé de femmes toutes vêtues de blanc et armée de dents acérées.
Fantasme du scénariste ou simple envie de renouveau, toujours, est-il, que cette œuvre s’avère étrange et originale. Son manque de rythme et la mollesse avec laquelle elle sert la première apparition de vampires, alourdie selon moi, un sujet qui semble plus près de la folie érotique et mentale que de l’ivresse de sang à laquelle le genre nous avait fidélisées.
Un film esthétiquement très généreux, dont l’intrigue se poursuit dans des décors baroques au sein d’un climat sensuel et fantastique. Expirant un vent nouveau qui s’étale sur la toile, et que l’on s’y attache ou non, on peut tout de même lui reconnaître des qualités techniques et une authenticité osée et plutôt maîtrisée.
Pour ma part, cette œuvre ne reflète pas le meilleur de la Hammer, mais demeure une découverte étonnante.
www.cinevor.com
Créée
le 2 avr. 2018
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