Je partais avec un apriori très favorable en allant voir ce film, dont certaines critiques dithyrambiques m'avaient frappée : on aura compris que j'ai été déçue, sans doute parce-que Maïwenn a un univers dans lequel on entre ou pas, mais surtout que son nombrilisme bien dissimulé sous une coolitude de façade n'en est pas moins très envahissant.
Ce faux documentaire, pourtant, entre fiction et réalité, avait de quoi séduire : découvrir ce monde des actrices qui intrigue et fascine , seulement voilà, en dépit d'un casting alléchant, pour moi ça n'a pas fonctionné , et si j'ai souri devant les numéros plutôt réussis de Karin Viard, à contre emploi dans son rôle de snob, de Marina Foïs en râleuse de choc, ou de Karole Rocher, en rebelle tonitruante, face à une prof perverse jouée par une Christine Boisson déchaînée, à aucun moment je ne me suis laissé prendre ni surprendre.
Toutefois, comment évoquer les actrices sans parler de Joey Starr (nom prédestiné s'il en est), finalement, la seule vraie star du film, et qui remporte tous les suffrages grâce à son jeu d'une spontanéité et d'un naturel désarmants !
En bref malgré des idées et un univers assez original, Maïwenn sans en avoir l'air, jette beaucoup de poudre aux yeux dans un film tout à sa gloire, qui manque cruellement d'authenticité et de modestie