Propagande woke

Ce film est symptomatique du cinéma de notre époque en ce qu'il ne peut pas s’empêcher de se livrer à des anachronismes sociaux et mentaux provenant de l'incapacité du sous homme post-moderne à penser une société différente de la sienne.

Comme on pouvait s'y attendre l’héroïne est insupportable, insolente, irrespectueuse avec ses pères, d'une platitude navrante, capricieuse, revendicative, en somme elle n'a rien de cet esprit fin, subtile et sensible du XIXeme siècle finissant mais est plutôt une projection moraliste woke de l'auteur qui se place au-dessus de la société de l'époque pour nous servir l'image d'une femme hystérique et détestable à laquelle on ne peut s'attacher.

Ce qui fait de ce film, non pas une œuvre de reconstitution sociologique que n’empêche nullement son statut de film de genre, mais un outil de propagande dans lequel tout les schèmes de l'idéologie postmoderne qui nous accable sont rabâchés en permanence. Le père est paternaliste, c'est honteux; le frère est inutilement inverti, c'est bien; La fille veut pénétrer l'univers masculin, c'est bien; son père la remet à sa place, c'est honteux; le père donne son chapeau et son manteau à la bonne mais ne la regarde pas, c'est honteux, mais la fille, qui donne elle aussi son chapeau et son manteau, la regarde et lui donne une pièce en lui disant un mot, c'est bien (mais c'est toujours une bonniche); et ainsi de suite.

Ha oui, et il y a des fantômes.

Je ne peux pas continuer à regarder ce navet de propagande, bien filmé et éclairé, convenablement joué mais dont je vois toutes les ficelles, c'est laid, artificiel et déprimant, comme l'époque à laquelle est produit ce film et qui en est vraiment l'âme. Il y a mieux à voir.